24.03.2016

Barista – Mot du jour

Aux États-Unis, les ventes de café augmentent chaque année de 20 % et représentent actuellement 8 % du marché national du café qui pèse 18 milliards $. Sachant que la moitié de la population américaine (150 millions de personnes) consomme des boissons à base de café, comme les expressos, les lattes et autres cappuccinos, le nombre d’établissements servant du café devrait passer de 24 000 aujourd’hui à bien plus de 50 000 dans les années à venir. Si ces chiffres témoignent de la croissance exponentielle du premier marché de consommation de café au monde (ainsi que dans les autres pays), le succès d’un établissement dépend, en grande partie, de la personne qui se trouve derrière le comptoir et qui prépare les boissons : le barista.

C’est Paul Hofmann qui, en 1982, utilisa pour la première fois ce mot dans la langue anglaise, dans Rome, The Sweet Tempestuous Life : « Un bon barista peut à la fois garder un œil sur le café qui s’écoule de la machine à expressos dans plusieurs tasses, verser du vermouth et de la bière et discuter des performances pathétiques de l’équipe de la Lazio ». Comme le montre cette citation, si l’aspect social/divertissant est bien présent, ce terme n’était initialement pas strictement réservé aux cafés.

Notre mot, directement importé d’Italie, signifie « barman ». Il se compose du mot bar (que les Italiens empruntèrent à l’anglais) et du suffixe –ista utilisé pour décrire le métier ou l’activité d’une personne.

Si le mot barista est un terme générique pouvant s’appliquer aux hommes comme aux femmes, le barista italien traditionnel est généralement un homme. En italien, le mot a deux genres au pluriel : baristi est utilisé pour désigner un groupe d’hommes ou d’hommes et de femmes et bariste pour les femmes. Toutefois, en anglais et en français, le pluriel est baristas.

Un barista ne se contente pas de verser une tasse de café ou de préparer un latte en appuyant sur un bouton. Comme on peut le lire dans un article publié en 1999 dans le quotidien néo-zélandais The Dominion Post : « Les nouveaux baristas suivent une formation intensive qui s’intéresse à la philosophie, l’histoire et la science du café et à la psychologie du service. »

Si la plupart des baristas apprennent les bases de leur métier sur le tas, certains vont dans une école de barista pour se perfectionner dans cet art, qui possède aujourd’hui sa propre culture et organise même des compétitions internationales.