22.10.2015

Burqa – Mot du jour

Après la mosquée, peu de choses sont autant rattachées à l’islam que la burqa. Ce vêtement témoigne de la dévotion d’une femme pour sa religion. Avant de plonger dans des débats liés aux droits de la femme et aux critiques qui entourent la burqa, il y a beaucoup de choses à savoir sur les origines de ce vêtement.

Pour ceux qui ne le savent pas, la burqa est un voile intégral essentiellement porté par les femmes musulmanes qui respectent certaines traditions islamiques. Le mot semble aussi mystique que le vêtement lui-même. Le mot arabe burqa vient du perse purda qui signifie rideau ou voile.

Le port de la burka répond à un besoin de modestie tant dans la tenue que dans le comportement en public. Mais d’où vient cette tradition ? Étant donné qu’elle est couramment associée à un contexte religieux, nous pouvons citer les deux versets du Coran qui parlent de la burqa : « Dis à tes épouses, à tes filles et aux femmes des croyants de ramener sur elles leurs grands voiles : elles en seront plus vite reconnues et éviteront d’être offensées » (sourate 33, verset 59) et « Dis aux croyantes de baisser leurs regards, de garder leur chasteté, et de ne montrer de leurs atours que ce qui en paraît et qu’elles rabattent leur voile sur leurs poitrines et ne montrent pas leurs atours » (sourate 24, verset 31). Au-delà du sens religieux et avant même la naissance de l’islam, ce concept de modestie a des origines ethniques et est lié au Namus, considéré comme une vertu au Moyen-Orient et synonyme d’honneur, modestie et respectabilité. Sachant que le Coran a été écrit au Moyen-Orient, il est possible que le concept de Namus ait influencé les préceptes vestimentaires qui y sont mentionnés.

Ce mot est apparu en anglais pour la première fois dans un livre d’Edward William Lane, The Manners & Customs of the Modern Egyptians (1836), où il décrivait « la burqa [comme] un long voile de mousseline blanche qui dissimule tout le visage, sauf les yeux, et descend presque jusqu’aux pieds. » Un demi-siècle plus tard, dans la nouvelle Beyond The Pale, parue en 1888 dans le recueil Plain Tales from the Hills (Simples contes des collines), Kipling mentionne un homme portant une burqa : « Il marchait, vêtu d’une burqa, qui couvre les hommes comme les femmes ». Enfin, en 1905, William H. Hunt rappelle à chacun la raison du port de la burqa dans Pre-Raphaelitism, évoquant « sa prière d’être autorisé à voir les traits cachés sous la burqa noire ».