18.01.2017

Cochon porte-bonheur

Cochon porte-bonheur – Le mot du jour - EVS Translations
Cochon porte-bonheur – Le mot du jour – EVS Translations

En Grande-Bretagne, le repas de Noël traditionnel ne saurait être complet sans un bonbon dur à la menthe en forme de cochon. En Allemagne et en Autriche, bien que cette pratique ait légèrement décliné depuis le début du 20e siècle, il est toujours de coutume d’aborder la nouvelle année en grignotant un cochon en pâte d’amandes, que l’on appelle Glücksschwein (cochon porte-bonheur).

Bien entendu, manger des sucreries pendant les fêtes et souhaiter beaucoup de bonheur aux gens pour la nouvelle année n’a rien de nouveau, mais ce n’est pas un hasard si le cochon, et aucun autre animal, est aussi présent dans cette tradition.

Le rôle prédominant du cochon trouve ses origines dans les tribus germaniques qui peuplaient l’Europe centrale et le Sud de la Scandinavie durant l’Antiquité. Ces dernières considéraient le sanglier comme un animal sacré, garant de force et de fertilité. Bien que ces croyances anciennes aient été largement éradiquées avant même le Moyen Âge, le cochon a toujours conservé jusqu’à aujourd’hui une position centrale, et ce pour différentes raisons : fournissant une quantité de viande considérable, la bête s’avérait aussi très économique de par son taux de reproduction phénoménal et sa capacité à se nourrir d’herbe, de résidus céréaliers ou même de déchets de ferme.

Jadis, il était bien connu que plus l’on possédait de cochons, plus l’on était riche ou chanceux. Dans la langue allemande, cette croyance populaire a influencé la terminologie couramment utilisée par les gens. Par exemple, la carte la plus forte d’un jeu est appelée die Sau (la truie) et lorsque les Allemands ont de la chance, ils utilisent l’expression Schwein haben, qui signifie littéralement « avoir du cochon ».

Et bien que le concept du cochon porte-bonheur n’ait été popularisé dans la langue anglaise qu’au 20e siècle par John Steinbeck lorsqu’il a utilisé l’expression « We was pig lucky » (on avait une chance de cochon) dans Les raisins de la colère, lorsque vous savourez un bonbon en forme de cochon, qu’il soit dur et à la menthe ou mou et en pâte d’amandes, n’oubliez pas que vous croquez dans un symbole de chance et de prospérité vieux de plusieurs milliers d’années.