07.06.2016

Fatigue – Mot du jour

Fatigue – Mot du jour - EVS Translations
Fatigue – Mot du jour – EVS Translations

Peut-être n’avez-vous pas assez dormi la nuit dernière, passé trop de temps à préparer ce gros projet ou cette présentation, à moins que vous ayez trop forcé à la salle de sport. Quoi qu’il en soit, vous vous sentez irritable, tout endolori ou avez du mal à vous concentrer. La fatigue n’est pas une nouveauté : elle nous touche tous régulièrement.

Exporté en anglais sous cette même forme, le mot français « fatigue » vient du latin fatigare, qui signifie « épuiser, tourmenter ». Pour résumer, la fatigue est la manifestation physique d’un stress. Que vous parliez d’une pièce mécanique ou de la raison de votre nervosité, la fatigue désigne une déviation de la « norme ». Sachant que parler de la fatigue des métaux ne ferait sans doute qu’en fatiguer beaucoup, occupons-nous de la fatigue que nous connaissons le mieux.

Chaque activité s’accompagne d’une forme de stress. Cependant, il y a une cause de fatigue à laquelle nous avons tous déjà été confrontés au moins une fois : le manque de sommeil réparateur. Selon une étude menée en 2014, si plus d’un Américain sur 2 affirment avoir besoin d’au moins 8 heures de sommeil, ils ne sont qu’un sur 4 à y parvenir. Et s’il existe de nombreuses façons d’avoir un sommeil plus réparateur, la plupart des gens ne placent pas le sommeil en haut de leur liste de priorités : apparemment, ils parviennent à gérer leur niveau de fatigue, du moins à court terme.

La première occurrence en langue anglaise du mot fatigue date de 1731, dans Works de Sir William Temple, où il est utilisé comme synonyme de « trouble » : « The glorious Fatigues which have hitherto been the Diversion of your Highness » (« Les glorieuses fatigues qui ont causé de la distraction à votre Majesté »).

Fatigue – terme

L’utilisation de ce terme en relation avec les métaux et les objets solides remonte sans surprise à la fin de la révolution industrielle, dans Proceedings to the Institution of Civil Engineers (1854) de Frederick Braithwaite : « Many accidents on railways are to be ascribed to that progressive action which may be termed the « fatigue of metals » » (« Beaucoup d’accidents survenus sur les voies ferrées sont imputables à une action progressive que l’on pourrait appeler « fatigue des métaux » »).

Concernant la nature humaine, l’utilisation de ce mot est passée d’un sens général, comme l’écrivait Daniel Defoe en 1719 : « It having been a Day of great Fatigue to me » (« cette journée ayant été pour moi une journée de grande fatigue »), à un sens plus spécifique, avec J. H. Bennett qui fut le premier en 1872, dans Textbook of Physiology, à parler de « Muscular fatigue » (« fatigue musculaire »).

Connaissant tous les progrès qui ont été faits en matière de compréhension de la nature physique de la fatigue au cours du siècle qui a suivi l’apparition de ce terme, il est assez ironique que, près de 150 ans après les écrits de Bennett, nous ne soyons toujours pas en mesure d’en venir à bout.