Le WWF (World Wildelife Fund, Fonds mondial pour la vie sauvage) a été officiellement créé le 29 avril 1961, lorsqu’un petit groupe d’écologistes signa une déclaration aujourd’hui connue sous le nom de Manifeste de Morges. En 1986, l’organisation a été rebaptisée World Wild Fund for Nature (Fonds mondial pour la nature). Son objectif est de stopper la dégradation de l’environnement dans le monde et construire un avenir où les êtres humains pourront vivre en harmonie avec la nature. Lors de sa création, le Fonds s’est installé au siège de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), à Morges (Suisse). Le Prince Bernhard des Pays-Bas est devenu son premier président et le panda noir et blanc son logo officiel.
Ce logo s’inspire de Chi Chi, un panda géant femelle, alors propriété du zoo de Londres, qui avait été capturé dans la province chinoise du Sichuan en 1955, emmené au zoo de Moscou, puis rapatrié en Chine, avant d’être à nouveau emmené au zoo de Moscou, puis à ceux de Berlin Est, Francfort et Copenhague.
Sir Peter Scott s’est inspiré de Chi Chi pour dessiner ce logo simple mais emblématique, au sujet duquel il expliquait : « Nous voulions un animal majestueux, menacé et apprécié dans le monde entier pour ses qualités. Nous voulions également un animal qui ait un impact en noir et blanc afin de réaliser des économies sur les coûts d’impression. »
Ce logo et cet objectif simples jetèrent les bases de ce qui est aujourd’hui la plus grande organisation indépendante de protection de l’environnement. Cette ONG regroupe plus de cinq millions de soutiens à travers le monde qui travaillent dans plus de 100 pays pour préserver la biodiversité du globe, en garantissant une utilisation durable des ressources naturelles renouvelables et en encourageant les mesures destinées à réduire la pollution et la surconsommation.
Le financement du WWF a commencé avec le Club des 1001 (The 1001: A Nature Trust) fondé en 1970, dont chacun des 1 001 membres fit don de 10 000 dollars au Fonds. Aujourd’hui encore, le Fonds est essentiellement financé par les contributions individuelles, mais des sources gouvernementales, comme la Banque mondiale assurent près de 20 % de son financement et 10 % supplémentaires proviennent de diverses corporations. L’« échange dette-nature » (en anglais Debt for nature swap) est l’un des outils les plus connus pour financer la protection de l’environnement. Ce mécanisme financier innovant permet de réduire une dette étrangère en échange d’investissements locaux dans des mesures de protection de l’environnement.
Aujourd’hui, la stratégie du WWF se concentre sur six objectifs principaux (les forêts, les océans, la faune, la nourriture, le climat et l’énergie, et l’eau douce) avec trois facteurs clés des problèmes environnementaux : les marchés (« transformer les marchés internationaux pour une production et une consommation plus durables des biens et des services afin de répondre à l’arrivée de 2 à 3 milliards de nouveaux consommateurs issues de la classe moyenne au cours des 30 prochaines années », la finance (« s’éloigner des systèmes financiers qui préfèrent les retours sur investissement à court terme à la création de richesse à long terme qui permet un développement inclusif et la protection des actifs naturels ») et la gouvernance (« remettre en question le système de gouvernance mondial inégal dans lequel la grande majorité des personnes affectées par le changement climatique ne peuvent pas faire entendre leur voix et sont incapables d’influencer le changement »).
Alors que les voix individuelles ont un pouvoir limité, la voix collective peut se faire entendre et, ensemble, nous pourrons protéger notre planète en adoptant un mode de vie plus durable et en soutenant le travail du Fonds mondial pour la nature.