10.03.2015

Gyoza – Mot du jour

Connu sous le nom de Gyoza, ce petit chausson de pâte fourré est très populaire dans toute l’Asie et au Japon. Ce n’est pourtant pas au Japon que naissait il y a presque 2 000 ans le gyoza, mais en Chine. Son nom est dérivé du mot chinois jiaozi, qui signifie ravioli ou quenelle. Dans la langue anglaise, Gyoza est pour la première fois mentionné par un journaliste en 1965, dans un article publié au journal américain Valley Independent, dans lequel il évoque ce qu’il a observé durant un voyage à l’étranger. Dans un passage décrivant une scène de rue, le journaliste écrit ceci : « En route vers leur lieu de travail, certaines personnes mâchouillaient, tout en marchant, une sorte de ravioli fourré à la viande appelé ‘gyoza’ ». Chose étrange, le voyage du journaliste se déroulait à Pékin, en Chine, il aurait donc logiquement dû utiliser jiaozi pour désigner les petites ravioles, et non la version nippone qu’est gyoza. Il n’en reste pas moins que le gyoza avait, par cet article, fait sa première apparition dans les publications de langue anglaise de l’histoire.

Il est toujours difficile, l’heure du déjeuner approchant, d’écrire un article sur la nourriture, et c’est tout particulièrement vrai lorsqu’il est question du gyoza. Ces petites bouchées se composent de petits morceaux de viande de porc ou de poisson/fruits de mer mélangés à de la ciboule de Chine, de l’ail et du gingembre, le tout enveloppé dans une pâte fine qui est ensuite scellée par de petites pressions sur les bords. Les gyoza sont d’abord rissolés, seulement d’un côté ; puis la cuisson se poursuit à la vapeur (avec un couvercle) en ajoutant un peu d’eau. Les gyoza frits ou cuits entièrement à la vapeur sont aussi des variations très appréciées.

Une chose est certaine : s’il existe certains mets au Japon qui exigent du visiteur occidental de faire un grand effort sur soi-même, le gyoza, lui, n’en fait pas partie. Son goût salé et lourd peut constituer un contraste agréable aux saveurs légères du sushi, avec certes, un contenant bien moins exotique. En général, le gyoza n’est pas dégusté en plat principal, mais plutôt en accompagnement de plats tels que les ramen.

Ah oui, les ramen et les gyoza… Dans un concours d’aliment « réconfort », ces deux-là en sortiraient gagnants.

Vous trouvez les gyoza dans les supermarchés, au rayon surgelés, mais c’est là un plat qui se déguste de préférence à la fin d’une longue journée dans un restaurant de ruelle : des ramen, des gyoza et une bière, que voulez-vous de plus ? Offrez-vous donc le luxe de cette fête de la calorie. Puis, relaxez-vous, un sourire sur les lèvres…