20.06.2017

Hand spinner

Hand spinner – Le mot du jour - EVS Translations
Hand spinner – Le mot du jour – EVS Translations

La folie hand spinners a envahi le monde. Il y a encore quelques mois, personne n’avait encore vu, ni même entendu parler, de « hand spinner » (littéralement « toupie à mains », également appelé « fidget spinner » dans les pays anglo-saxons) et tout à coup, ce jouet rotatif est apparu dans les mains des enfants et des adultes du monde entier.

Son invention est attribuée à Catherine Hettinger, une ingénieure chimiste américaine qui souffrait à l’époque de myasthénie acquise, une maladie auto-immune qui provoque un affaiblissement des muscles.

En 1993, elle dépose une demande de brevet pour un jouet en plastique qui tourne sur le bout d’un doigt, mais ne parvient pas à commercialiser le produit avant l’expiration du brevet, en 2005.

Le jouet de Catherine Hettinger n’ayant pas grand-chose en commun avec la version actuelle, le nom d’un informaticien de Seattle a alors émergé : Scott McCoskery affirme avoir créé le « spinner » il y a quelques années pour l’aider à contrôler son envie de gigoter pendant les longues réunions. Le jeu en question jeu s’appelait Torqbar et en 2016, le magazine Forbes l’a décrit comme le jouet incontournable pour lutter contre l’ennui et le stress au bureau.

Et le matraquage publicitaire s’est encore accentué début 2017, quand les réseaux sociaux ont publié des articles décrivant le phénomène comme un mode de vie et se sont mis à prodiguer conseils et astuces pour devenir un pro du hand spinner.

Et si les hand spinners sont l’un des produits les plus vendus et les plus populaires du moment, certains spécialistes affirment qu’utiliser ce « gadget tournant » est plus une source de distraction que de bien-être (de nombreuses écoles l’ont d’ailleurs déjà interdit), et si son mouvement circulaire a un effet calmant sur certains, d’autres le trouvent agaçant.

Et maintenant, un peu d’étymologie :
Le terme spinner, au sens d’ « d’objet tournant » est apparu pour la première fois en 1875 dans le Dictionnaire pratique de la mécanique d’Edward H. Knight sous cette forme : « Spinner, terme général désignant un engin tournant… Et plus particulièrement un système permettant d’appliquer une torsion. »

Il doit son origine au verbe anglais « to spin » (tourner) et aux langues germaniques.

Quant au substantif anglais fidget, dont l’origine remonte aux environs de 1670, il vient du verbe « to fidge » (gigoter de manière saccadée ou anxieuse) qui évoque « une gêne physique et la recherche de soulagement par le biais de mouvements physiques irréguliers » et est apparu pour la première fois sous la plume de Nathaniel Fairfax, dans un ouvrage intitulé « A treatise of the bulk and selvedge of the world wherein the greatness, littleness, and lastingness of bodies are freely handled ».

Seul l’avenir nous dira si le hand spinner sera une mode éphémère ou une tendance durable, mais une chose est sûre : ce qui n’était au départ qu’un simple jouet destiné à aider les gens à se concentrer, à réduire l’anxiété et le besoin de gigoter est devenu un gigantesque succès marketing.