12.01.2016

La Joconde – Mona Lisa – Mot du jour

La Joconde, aussi appelé Portrait de Mona Lisa, de Léonard de Vinci est considéré comme le tableau le plus célèbre de tous les temps et a à ce titre fait l’objet de nombreuses controverses et conspirations. La dernière en date suggère que l’œuvre la plus célèbre de Léonard de Vinci dissimulerait un autre portrait plus ancien.

Plusieurs théories se sont toujours opposées quant à l’identité de la femme représentée dans ce portrait. Selon la théorie la plus acceptée, ce visage serait celui de la femme d’un riche marchand de soie de Venise, Francesco del Giocondo, qui avait commandé ce portrait pour fêter la naissance du deuxième fils du couple en 1502 que Léonard de Vinci aurait peint entre cette année et 1517. Cette femme s’appellerait ainsi Lisa Gherardini, ou Lisa del Giocondo, dont le nom de famille a donné son titre au tableau, La Gioconda.

D’après d’autres théories, le portrait aurait été inspiré par la Princesse Isabelle de Naples, la mère du peintre ou encore son assistant et peut-être amant Salaí.

Le scientifique français Pascal Cotte, qui aurait passé dix ans à analyser ce tableau en utilisant la technologie de la lumière réfléchissante, affirme qu’il a découvert un tableau dissimulé sous la surface du chef-d’œuvre du peinte italien, qui serait probablement le véritable portrait de Lisa del Giocondo. L’analyse de Cotte aurait mis en évidence un contour ombré montrant un portrait avec une tête et un nez plus larges, des mains plus grandes et de plus petites lèvres et une madone avec une coiffe de perles.

La plupart des critiques sont sceptiques quant au tableau dissimulé sous le portrait de Mona Lisa, car il est fréquent qu’un artiste modifie son dessin à la demande du client qui le lui a commandé. Cependant, le tableau dissimulé serait très différent de la Mona Lisa que nous connaissons tous et ne présenterait pas le célèbre sourire qui enchante le monde depuis cinq siècles.

Comme le soulignent certains critiques d’art et le public en général, la femme peinte n’est pas particulièrement belle et le tableau en lui-même n’a rien d’exceptionnel en termes de composition et de couleur, mais c’est ce sourire qui nous frappe tous.

Et c’est à propose de ce sourire que le mot Mona Lisa est entré dans le vocabulaire anglais au XIXe siècle afin de désigner une femme au sourire ou à l’expression énigmatique.

En ce qui concerne le chef-d’œuvre artistique, les critiques littéraires l’ont popularisé avant les critiques d’art. La première référence écrite date de 1841, dans The Poetical Works de l’Irlandais Thomas Moore : « Some Mona Lisa, on whose eyes A painter for whole years might gaze » (« Une Mona Lisa, dont un peintre pourrait passer des années entières à contempler les yeux »).

En 1896, le critique anglais Walter Pater décrivit le sourire de la Joconde comme un « sourire insondable, toujours accompagné de quelque chose de sinistre ».

En 1911, La Joconde fut volée par un employé du musée du Louvres qui sortit avec le célèbre tableau caché sous son manteau. En 2016, le mystère fascinant du sourire de Mona Lisa ne devrait quant à lui pas disparaitre.