Le mot du jour Macaron – Pâtes ou pâtisserie, voilà la première question qui se pose.
Après avoir voyagé dans l’univers des pâtes et en avoir découvert la grande variété, nous allons nous pencher aujourd’hui sur une des dernières tendances en matière d’exquise douceur : la petite confiserie, riche en couleurs, qui porte le nom de macaron, ou macaroon en anglais. Cela nous mène directement à la deuxième question : parlons-nous du macaroon ou du macaron ? Et autre question : est-il originaire d’Italie ou de France, et qu’en est-il alors du macaron écossais ?
À notre époque, il semble que le mot anglais « macaroon » est simplement la traduction du macaron français. Les deux orthographes sont utilisées comme synonymes. Mais attention ! Les différentes orthographes se réfèrent à différentes pâtisseries et variétés régionales. On désigne généralement de macaroon une pâtisserie croustillante facile à réaliser, qui consiste en une montagne de pâte et noix de coco râpée. Les macarons, quant à eux, sont des biscuits « sandwich » réalisés de manière artisanale qui sont proposés dans toutes les couleurs de l’arc-en-ciel, avec les parfums correspondants.
Les variétés nationales et régionales, qu’elles soient espagnoles, indiennes, caribéennes ou turques, pour n’en citer que quelques-unes, sont nombreuses et toutes originales. Quant à la variété française du macaron, elle est en passe de gagner la conquête de nos papilles. En tout cas, il semblerait qu’elle est aujourd’hui davantage une attraction touristique que la Tour Eiffel !
Macaron – un petit gâteau
Le mot français macaron, qui désigne un petit gâteau ou biscuit sucré constitué principalement d’amandes moulues (ou de noix de coco), de blancs d’œuf et de sucre, semblerait être apparu au milieu du 16e siècle en France, un emprunt direct du mot italien macaroni. C’est sur cette origine étymologique que se fonde la croyance populaire disant que le macaron aurait été créé vers 1533 en Italie par le cuisinier de Catherine de Médicis. En épousant le roi de France, elle aurait introduit sa confiserie préférée en France.
Pourtant, ce n’est qu’au 18e siècle que le macaron deviendra célèbre en France : pendant la Révolution française, deux sœurs carmélites cherchent asile à Nancy. Elles ont alors l’idée de fabriquer de petits gâteaux, les macarons, qu’elles vendent ensuite pour pouvoir se payer un logement. Ces sœurs, appelées aussi les Dames du Saint-Sacrement de Nancy, sont plus connues sous le nom des sœurs macarons. Et voilà que tout à coup tout le monde en France raffolait de ces délicieux petits biscuits. Mais ce n’est qu’au début du 20e siècle que cette confiserie sous sa forme « sandwich » a pris son apparence moderne. C’est en effet la célèbre maison de pâtisserie parisienne Ladurée qui eut l’idée d’accoler deux coques de macaron. Au cœur, une ganache de chocolat pour assembler le tout. Et le macaron français tel que nous le connaissons aujourd’hui pouvait faire son entrée en scène : deux coques de meringue aux amandes entourant une couche de crème ou de confiture.
Apparemment, les macarons ont déjà connu une certaine popularité en France avant l’époque des sœurs macarons. Les lecteurs anglais ont pu lire ce mot dès 1611 dans le dictionnaire des langues française et anglaise (A dictionarie of the French and English tongues) de Randle Cotgrave : « Macarons, Macarons; little Fritter-like Bunnes, or thick Losenges, compounded of Sugar, Almonds, Rosewater, and Muske ».
Laissons derrière nous les questions d’orthographe, d’origine et la question de savoir qui les a fabriqués en premier. Une chose est sûre, c’est que les macarons, ces petits délices multicolores, sont devenus la coqueluche des gourmands du monde entier, et, je vous le donne en mille : le cupcake, c’était hier. Aujourd’hui, c’est le macaron qui est la star.
