24.09.2015

Monarque – Mot du jour

En l’honneur de la longévité de la Reine Elizabeth II sur le trône britannique ! La souveraine britannique est non seulement le monarque encore au pouvoir au règne le plus long d’Europe, mais c’est également le seul monarque encore en vie à avoir servi pendant la Seconde Guerre mondiale. À l’heure où les Britanniques se réjouissent et célèbrent cet évènement, il est peut-être temps de nous intéresser non pas à la reine, mais à son titre.

Le mot monarque vient du grec ancien monarkhes composé de monos « seul » et arkhein « commander ». Il est intéressant de noter que malgré son passage par le latin (monarcha) et le moyen français (monarque) avant son arrivée en langue anglaise (monarch), sa structure de base et sa prononciation sont restées quasiment intactes.

Lorsqu’on nous demande de citer un monarque, nous pensons souvent au monarque britannique, le plus visible de tous. Cependant, il y a à ce jour 44 monarchies dans le monde, dont 12 en Europe. La monarchie danoise est la plus vieille d’Europe (plus de 1 000 ans) et la monarchie japonaise, la plus vieille du monde (plus de 1 500 ans). Tandis que beaucoup considèrent les monarchies comme des reliques d’une époque révolue, elles occupent une position non négligeable sur la scène internationale : sans compter des organisations comme le Commonwealth, les monarques règnent sur plus de 544 millions de sujets qui produisent un PIB de près de 10 mille milliards de dollars dans des pays couvrant une superficie totale de près de 26 millions km².

La première utilisation connue du mot monarch en anglais remonte à 1450 environ, dans Secrees of old Philosoffres de Lydgate et Burgh : « Sovereign of Renown, Which as monarch of every Region, Gave me this Charge » (« un souverain de renom, monarque de chaque région, m’a confié cette charge »). Un peu plus d’un siècle plus tard, cette définition s’étend au-delà de la personne, dans un sens non littéral, dans An Apology for Poetry de Sir Philip Sidney (1581), où il écrivit : « To be moved to do that which we know, or to be moved with desire to know….Now there in of all Sciences is our Poet the Monarch » (« Prêt à faire ce que nous connaissons ou mu par le désir de savoir… voilà dans toutes les sciences notre poète le monarque »). Dans les années 1850, notre mot a également été utilisé en argot pour désigner une pièce de monnaie en or, le souverain anglais, sans doute en raison de son nom et du portrait du monarque figurant sur son avers. Enfin, au cas où vous vous poseriez des questions sur le papillon du même nom (autrefois appelé « milk-weed », littéralement « herbe à lait » par les Anglo-Saxons), leur nom est apparu dans une publication de 1890 d’Alpheus Hyatt et Jennie Maria Arms. »