30.05.2013

Mot du jour : Paparazzi

L’idée des paparazzis nous vient d’Italie. Le mot provient quant à lui du film de Fellini La Dolce Vita, sorti sur les écrans en 1960. Ce film figure sur la plupart des listes des meilleures œuvres cinématographiques de tous les temps. Le point de savoir si cela est justifié est une autre affaire. Un des personnages du film, qui porte le nom de « Paparazzo », a justement pour tâche de harceler les célébrités. En italien, « paparazzi » est le pluriel de « paparazzo ». Il s’agit également d’un patronyme italien. Ainsi, par exemple, on rencontre un certain Signor Paparazzo dans un récit de voyage publié par Gissing en 1901 mais ce propriétaire de restaurant, mentionné à deux reprises dans l’ouvrage, ne présente aucun signe d’agressivité. Et il n’a pas non plus la fâcheuse habitude de prendre les stars en photo. Ce récit de voyage ayant été traduit en italien juste avant le début du tournage de La Dolce Vita, il est tout à fait possible que le nom de Paparazzo ait plu à l’un des membres de l’équipe de tournage.

Une chose est sûre : l’usage du mot ne tarda pas à se généraliser et en 1961, Time consacre un reportage au phénomène des paparazzis, cette « meute de photographes indépendants voraces qui gagnent leur vie en traquant les célébrités qu’ils mitraillent à bout portant à grands coups de flash ».

Lorsque l’on a la personnalité requise, et bien sûr aussi l’énergie, ce métier peut se révéler très lucratif. Mais en réalité, la vie des paparazzis est une vie dominée par l’ennui, ponctuée çà et là de quelques minutes d’excitation fébrile. Tandis que les photographes salariés perçoivent un salaire fixe pouvant parfois atteindre des sommets, la plupart des paparazzis travaillent à leur compte et tout comme ceux de bon nombre de travailleurs indépendants, leurs revenus sont tantôt faramineux, tantôt misérables.