13.09.2012

Les nouvelles règles du jeu : résurgence de pétrole et de gaz en Amérique du Nord

Les nouvelles règles du jeu : résurgence de pétrole et de gaz en Amérique du Nord
Les nouvelles règles du jeu : résurgence de pétrole et de gaz en Amérique du Nord

Depuis le choc pétrolier des années 1970, l’industrie du pétrole peine à faire la une avec des informations positives. Les années du miracle économique de l’administration Reagan avaient à peine fait oublier l’expérience traumatisante des autoroutes vides et des villes entropiques que quelque 250 000 à 750 000 barils de pétrole brut de l’Exxon Valdez contaminaient des centaines de kilomètres de côte vierge en Alaska. Les compagnies pétrolières et les gouvernements redoublaient d’ardeur, minimisant les risques environnementaux d’une production et de modes de transport devenus de plus en plus irresponsables et risqués. C’est ainsi que les navires à double coque sont devenus les modes de transport standard pour les précieux chargements et que des méthodes d’extraction respectueuses de l’environnement ont été introduites pour alléger l’impact de cette industrie sur l’environnement. À peine les dangers des économies pétrolières vis-à-vis de l’environnement avaient-ils disparu du devant de la scène, que la première guerre du Golfe mettait en évidence la dépendance des économies occidentales en matière d’approvisionnement pétrolier. Dès lors, l’industrie pétrolière est devenue le dinosaure des économies d’énergie, observée de manière critique par les économistes et les experts en matière d’énergie qui tentent de déterminer à quel moment la demande mondiale de pétrole aura épuisé les réserves de la planète. Alors que la récente controverse entourant la construction du Keystone Pipeline transaméricain semble n’être qu’un énième chapitre de la série de mauvaises nouvelles d’une économie stagnante, on assiste, dans les faits, à une évolution étonnamment positive, susceptible de faire oublier totalement les perspectives désastreuses et d’insuffler une nouvelle dynamique à cette espèce vieillissante que sont les fournisseurs d’énergie.

Sables bitumeux et gaz de schiste

Le bassin de l’Athabasca, au nord-est d’Alberta (Canada), est l’une de ces lueurs d’espoir. Ici, dans la partie nord de l’État, le plus grand gisement connu de bitume brut au monde a déclenché une sorte de « boom pétrolier moderne ». Sur une superficie de près de 87 000 kilomètres carrés, trois énormes réserves de sables bitumineux, les champs d’Athabasca, de Cold Lake et de Peace River, ne recèleraient pas moins de 2 billions de barils de bitume. Les spécialistes estiment que les technologies actuelles permettraient d’extraire au moins 10 % de ces gisements (un chiffre qui pourrait augmenter considérablement avec la mise en œuvre de nouvelles technologies, telles que l’extraction in-situ). Environ 170 milliards de barils pourraient donc être extraits du sol canadien. Particulièrement adapté à l’extraction à ciel ouvert, le Canada contrôle la deuxième plus grande réserve de pétrole après l’Arabie Saoudite. Alors que les écologistes ont souligné l’impact négatif de l’exploitation à ciel ouvert sur l’environnement, les sociétés de production, telles que Canadian Oil Sands, Chevron Alberta et Conoco Phillips, ont mis en exergue les efforts qu’elles déploient pour restaurer l’environnement une fois que le sable bitumeux a été extrait. Comparé aux autres sites de production de pétrole mondiaux quasiment non réglementés, tels que le Venezuela ou le Nigéria, la production pétrolière d’Amérique du Nord semble être relativement « propre ». En outre, les partisans de l’extraction du bitume laissent également entrevoir des perspectives d’énormes ressources du bassin de l’Athabasca et de champs pétrolifères similaires, tels que ceux qui ont été découverts dans la formation de Bakken, dans le Dakota du Nord, qui permettraient à l’Amérique du Nord de devenir indépendante en termes d’énergie dans un avenir proche.(i)

Une Amérique du Nord indépendante en termes d’énergie peut, aujourd’hui encore, sembler visionnaire. Néanmoins, les importantes réserves de pétrole conventionnelles et non conventionnelles du Canada et des Etats-Unis, alliées à une politique énergétique raisonnée, pourraient constituer une véritable opportunité pour ces deux pays. Le pétrole n’est d’ailleurs pas la seule source d’énergie à connaître une résurgence en Amérique du Nord. De nouveaux développements dans le secteur du gaz naturel suscitent également de grands espoirs parmi les producteurs et les consommateurs. Entre 2005 et 2010, l’industrie du gaz de schiste du pays, une industrie relativement récente qui produit du gaz naturel à partir de gisements de schiste, en les bombardant avec de l’eau et des produits chimiques, un processus connu sous le nom de fracturation hydraulique, croît actuellement de plus de 40 % par an. Dans le même temps, la part de gaz de schiste de la production américaine de gaz naturel a augmenté au cours des 7 dernières années, passant de moins de 4 % en 2005 à plus de 24 % en 2012. (ii) À l’instar des développements dans le secteur de la production de pétrole, le gaz de schiste représente un immense potentiel économique et politique. Contrairement aux Européens, obligés d’importer la majeure partie de leurs ressources en gaz naturel de pays producteurs tels que la Russie, à un prix souvent plus de cinq fois supérieur au prix payé par les consommateurs américains, les États-Unis pourront encore très longtemps tirer profit de leurs propres ressources en gaz naturel. Par ailleurs, le renouveau que connaissent ces deux industries du continent nord-américain a également conduit à la création directe et indirecte de centaines de milliers d’emplois, que ce soit dans la ville florissante du nord du Canada, Fort McMurray, ou sur les quais de transbordement de Mobile, en Alabama.

EVS Translations est une société de traduction spécialisée dans le secteur du pétrole et du gaz. Elle prend en charge la traduction de documents liés à l’exploration, l’extraction, le raffinage et la distribution de produits pétroliers et gaziers. Forte d’une expérience de plus de 20 ans et d’une équipe interne comptant plus de 100 salariés, EVS Translations vous propose de bénéficier pleinement de ses équipes internes de traducteurs spécialisés et de sa présence internationale en Europe, aux Etats-Unis, au Moyen-Orient et en Asie via son bureau français situé au cœur de Paris. Une parfaite gestion des projets et d’excellents processus sont les clés de l’optimisation des coûts de vos projets. EVS Translations est à même de répondre à toutes vos exigences linguistiques, que la commande porte sur un levé initial d’une seule page ou sur un projet de construction de pipeline de plus d’un million de mots.

Vous voulez en savoir plus ? Consultez notre site internet ou profitez des salons Gastech et Petex qui auront lieu respectivement du 8 au 11 octobre 2012 et du 20 au 22 novembre 2012 à Londres pour nous rencontrer.
EVS Translations sera heureuse de faire votre connaissance à l’occasion de ces salons, ou de vous expliquer comment nous pouvons répondre à vos besoins de traduction, par téléphone ou par email.

i Despite Spills, More Oil Sands Pipelines Are Coming, Forbes, 26 juin2012

ii Shale of the century, The Economist, 2 juin 2012