01.08.2017

Ozone

Ozone – Mot du jour - EVS Translations
Ozone – Mot du jour – EVS Translations

Pour faire simple, l’ozone est une forme d’oxygène dont la structure a la particularité de posséder un atome supplémentaire qui fait toute la différence. Tandis qu’une molécule d’oxygène est stable et que ce gaz est vital pour nous, la molécule d’ozone est plutôt instable et le gaz possède certains effets néfastes. La forte concentration en ozone présente dans la stratosphère de notre planète forme la couche d’ozone qui nous protège contre les rayons ultraviolets dangereux du soleil. Cependant, et non sans ironie, dans les basses couches de l’atmosphère, l’ozone est un polluant qui a des effets néfastes sur le système respiratoire des hommes et des animaux (l’ozone peut entraîner une mort prématurée, de l’asthme, des bronchites, des crises cardiaques et d’autres problèmes cardiopulmonaires). Les générateurs d’ozone, commercialisés comme des purificateurs d’air pour désinfecter et parfumer les espaces clos, ne sont qu’une ironie de plus.

L’ozone a une odeur forte particulière. Elle fut observée pour la première fois en 1785 par le chimiste Hollandais Martin van Marum puis, plus d’un demi-siècle plus tard, en 1839, par le chimiste suisse allemand Christian Friedrich Schönbein. Ce dernier parvint pour la première fois à isoler cette substance chimique gazeuse et la baptisa en s’inspirant du grec ozon, participe présent du verbe ozein (exhaler une odeur).

Ce mot est entré dans le vocabulaire anglais en 1841 dans un article de Reports of the British association for the advancement of science pour citer Schönbein quant au choix de ce terme : « I shall consider the odoriferous principle as an elementary body and call it ‘Ozone’, on account of its strong smell » (« J’ai considéré le principe odoriférant comme un corps élémentaire et l’ai appelé « Ozone », en raison de sa forte odeur »).

Concernant la couche d’ozone, elle fut découverte en 1913 par les physiciens français Charles Fabry et Henri Buisson. Suivirent ensuite de nombreuses tentatives pour mettre au point des instruments et des méthodes pour la mesurer. L’une des plus célèbres de l’époque fut la mesure dans la partie visible de spectre mise au point par les Français Cabannes et Dufay en 1927 qui aboutit à la première utilisation connue du terme dans le journal Proceedings of the Royal Society of London : « Cabannes and Dufay have estimated the height of the ozone layer by making measurements of the intensity of sunlight with very low sun » (« Cabannes et Dufay ont estimé la hauteur de la couche d’ozone en mesurant l’intensité de la lumière du soleil avec un soleil très bas »).

La première conférence internationale sur l’ozone fut organisées à Paris en 1929 dans une tentative pour coordonner la recherche dans ce domaine. La Commission internationale sur l’Ozone fut officiellement créée en 1948 dans le but d’organiser un observatoire de l’ozone pour l’Europe de l’Ouest et pour aider à la mise en place de stations de surveillance de l’ozone dans d’autres régions du monde.

La découverte d’un trou dans la couche d’ozone a changé le monde. Ce trou fut observé pour la première fois par une équipe de la NASA en 1977 puis confirmé en 1985 par une équipe du British Antarctic Survey. Cette découverte fit l’effet d’une bombe dans la presse, comme le titra Science News en 1986 : « Ozone hole at southern pole » (« Un trou dans la couche d’ozone au pôle Sud »).

Après cette découverte, le monde s’est tourné vers les écrans solaires et s’est engagé à limiter l’utilisation des substances et aérosols qui appauvrissent la couche d’ozone et contiennent des chlorofluorocarbures (CFC). Signé en 1987, le Protocole de Montréal relatif à des substances qui appauvrissent la couche d’ozone a ouvert la voie au développement durable.

Aujourd’hui, le trou de la couche d’ozone est 20 fois plus grand qu’il ne l’était en 1979. Toutefois, une tendance légèrement positive a été observée au cours de l’année dernière. Les scientifiques estiment que les mesures de développement durable pourraient aider le trou de la couche d’ozone à retrouver son niveau de 1980 d’ici 2070.