18.04.2017

Perroquet

Perroquet – Mot du jour – EVS Translations
Perroquet – Mot du jour – EVS Translations

L’Égypte antique aurait été la première civilisation à domestiquer les perroquets. Cependant, la première référence à cet oiseau exotique se trouve dans la littérature indienne et date de plus de 3 000 ans. Pour le peuple indien, la capacité à communiquer avec les perroquets était un accomplissement important, puisque le fait d’apprendre à parler à un perroquet figure parmi les 64 choses qu’un homme doit savoir faire listées dans le Kama Sutra.

Et c’est d’ailleurs d’Inde qu’Alexandre le Grand rapporta les premiers perroquets en Europe vers 330 avant notre ère.

Dans l’Empire Romain, les classes supérieures possédaient souvent un perroquet comme animal de compagnie et faisaient appel à des professionnels pour leur apprendre à parler latin.

Vers 80 ap. J-C., Pline l’Ancien explique dans ses écrits comment apprendre à parler aux perroquets. Il explique que ces oiseaux sont capables de suivre une conversion et que, pour leur apprendre à parler, il convient de leur donner de petits coups de bâton sur la tête, qu’ils ont aussi dure que le bec.

Les perroquets sont redevenus à la mode au cours du Moyen-Âge. Marco Polo et son équipage ont rapporté des perroquets gris d’Afrique au Portugal au milieu du XVe siècle et ces oiseaux parlants devinrent rapidement un sujet d’intérêt et d’échanges commerciaux. Le Pape Martin V était un grand collectionneur, au point de nommer un gardien spécial pour ses perroquets.

Ces oiseaux se répandirent en Europe après que Christophe Colomb a rapporté un couple d’amazones de Cuba à la Reine Isabelle à son retour en Espagne dans les années 1490.

En ce qui concerne la Grande-Bretagne, au XVIe siècle, Henri VIII avait un perroquet gris d’Afrique qu’il adorait. Cependant, la première référence écrite en langue anglaise à cet oiseau date de 1529, dans un poème de John Skelton intitulé Speak-Parrot (« Vas-y, Perroquet, cause ! ») : My name is Parrot, a bird of Paradise.

Avant que le mot parrot n’entre dans la langue anglaise commune, ces créatures exotiques étaient souvent désignées sous le terme birds of paradise (oiseaux de paradis). On les appelait également popinjay (apparu en 1322, emprunté au vieux français papegai, lui-même dérivé de l’arabe babagha) avant que ce terme ne soit remplacé par parakeet, dérivé du français perroquet, sans doute un surnom affectueux pour le prénom masculin Pierre.

L’utilisation du mot perroquet pour décrire une personne qui répète les mots ou les idées des autres bêtement ou sans les comprendre s’est développée vers les années 1570 et est apparue par écrit pour la première fois en 1581 dans la traduction anglaise par James Bell de Against Ierome Osorius Byshopp of Siluanede Walter Haddon et John Foxe.

Puis en 1652 dans la comédie de John Fletcher The Wild Goose Chase (La Chasse à l’oie sauvage) : « Our women the best Linguists, they are Parrots » (« Nos femmes sont d’excellentes linguistes, ce sont des perroquets »).

Et les perroquets sont en effet bavards. En 1995, une perruche bleue répondant au nom de Puck est entrée dans le Livre Guinness des records pour la richesse de son vocabulaire qui comptait près de 1 800 mots reconnus.