28.01.2013

Pouvoir et traduction : les élections présidentielles américaines et les défis d’une société multilingue

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Pouvoir et traduction : les élections présidentielles américaines et les défis d’une société multilingue

Selon un vieil adage électoral, « la seule chose qui compte, ce sont les électeurs. » Les élections modernes sont des batailles âprement disputées au cours desquelles les candidats s’efforcent de séduire le plus grand nombre d’électeurs et dépensent de plus en plus d’argent pour encourager leurs supporters à aller voter. La catégorie de l’électorat américain ayant la plus forte croissance est le demi million de citoyens nés à l’étranger qui obtiennent chaque année le droit de vote. Bien que Démocrates et Républicains reconnaissent qu’il est essentiel de mobiliser le vote des minorités, le moment venu, ils ont beaucoup de difficultés à communiquer avec ces électeurs dont l’anglais n’est pas, pour la plupart, la langue maternelle. Les élections présidentielles de novembre dernier ont une nouvelle fois montré l’importance croissante du vote des Latino-Américains par exemple, mais elles ont également révélé les faiblesses du système électoral américain qui peine à franchir la barrière de la langue pour intégrer les citoyens dans ce processus démocratique.Lors des dernières élections générales américaines, les documents électoraux ont été traduits dans pas moins de 68 langues dans 248 comtés. Certaines circonscriptions proposaient même des bulletins de vote dans plus de deux langues. Dans le comté de Los Angeles, par exemple, les documents et les services d’assistance étaient disponibles dans six langues. Bien que l’espagnol soit de loin la langue la plus parlée dans les bureaux de vote, et ce depuis un certain temps, cela ne garantit pas l’exactitude des informations disponibles dans cette langue. Malgré la prédominance de l’espagnol et bien qu’ils aient l’habitude de faire traduire les documents électoraux en espagnol, les responsables du comté de Maricopa en Arizona ont fait imprimer des marque-pages et des cartes électorales dont la traduction espagnole indiquait une date de vote erronée. Une erreur similaire s’est produite au Maryland, où la traduction espagnole de l’intitulé de la question 6 (concernant le référendum sur le mariage civil entre personnes du même sexe) induisait en erreur les électeurs quant à la véritable nature et portée de la consultation tandis que, dans d’autres communautés californiennes, les guides destinés aux électeurs coréens et chinois les informaient d’une hausse de 25 cents de la taxe sur la vente et les invitaient à élire trois conseillers municipaux au lieu de deux.

Depuis l’ajout d’une disposition relative aux langues minoritaires dans la loi sur le droit de vote, le gouvernement américain doit faire en sorte que « toutes les informations fournies en anglais le soient également dans les langues minoritaires. Cette exigence s’applique non seulement aux bulletins de vote, mais aussi à l’ensemble des documents électoraux (listes électorales, candidats, informations relatives aux bureaux de vote, exemple de bulletin de vote, instructions, brochures destinées aux électeurs, bulletins de vote par correspondance ou par procuration et bulletins de vote normaux), des informations relatives à l’inscription des électeurs au dépôt du bulletin dans l’urne, en passant par les questions fréquemment posées dans les bureaux de vote ». Bien qu’il soit de toute évidence difficile de trouver des traducteurs et des membres de bureau de vote qualifiés afin de répondre à toutes les demandes en période électorale, il est toutefois surprenant que le gouvernement accorde si peu d’importance au contrôle de ses publications. La dernière erreur de traduction relevée dans la ville d’Arcadia aurait coûté à elle seule près de 10 000 $ aux contribuables et souligne l’importance qu’il y a à vérifier rigoureusement les documents électoraux afin que les électeurs de langue chinoise ne soient pas une nouvelle fois invités à indiquer leurs « quatre derniers sous-marins nucléaires » au lieu des quatre derniers chiffres de leur numéro de sécurité sociale.

Pour faire simple, le droit de vote est un droit fondamental et aucun citoyen ne devrait être privé de ce droit parce qu’il maîtrise mal la langue anglaise. Bien que le test de nationalité exige des candidats qu’ils fassent preuve d’une certaine maîtrise de la langue, le niveau exigé ne permet peut-être pas aux électeurs de maîtriser les complexités inhérentes à un acte de vote ou les subtilités du programme d’un candidat. De plus, certains candidats à la nationalité américaine sont dispensés du test de connaissance de l’anglais, notamment les personnes âgées installées aux États-Unis depuis longtemps et les personnes souffrant de handicap physique ou mental.
Il est donc essentiel de traduire ces documents avec précision et professionnalisme pour les personnes qui ne parlent et ne comprennent qu’un anglais basique. De plus, cela permet aux électeurs de reprendre confiance dans le processus électoral.

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