04.10.2017

Les entreprises chinoises font main basse sur les secteurs européens stratégiques

Les entreprises chinoises font main basse sur les secteurs européens stratégiques - EVS Translations
Les entreprises chinoises font main basse sur les secteurs européens stratégiques – EVS Translations

À quelques jours de la proclamation du discours sur l’état de l’Union européenne par le président de la Commission Jean-Claude Juncker, la prise de contrôle par la Chine de certaines entreprises européennes de la plus haute importance stratégique figure parmi les sujets les plus attendus. Au cours des 30 dernières années, l’économie chinoise a littéralement explosé, quel que soit – ou presque – l’indicateur considéré. La Chine, qui compte près de 1,4 milliard d’habitants (20 % de la population mondiale), cumule les taux de croissance annuelle d’au moins 6 % (avec des pics à plus de 10 %) depuis 36 ans. Le PIB par habitant a grimpé de 317,89 dollars des États-Unis en 1990 à 8 123,18 dollars en 2016, soit une hausse de 2455 %. À l’extérieur, le projet chinois de nouvelles routes de la soie ambitionne d’investir entre 900 et 8 000 milliards de dollars d’investissements dans le développement d’infrastructures. Mais il n’explique pas les 225 milliards de dollars injectés rien qu’en 2016 par des entreprises chinoises dans des fusions et acquisitions à l’étranger.

C’est un fait : l’Empire du Milieu a connu une croissance prodigieuse et il commence à étendre son pouvoir économique sur la scène internationale. Une bonne chose, à première vue. Après tout, lorsque de plus en plus de consommateurs ont les moyens de s’acheter des biens de meilleure qualité sur un marché mondialisé, toutes les économies prospèrent. Seulement voilà, le rythme de croissance effréné de la Chine et son impact sur le système économique mondial actuel ont quelque peu assombri le tableau.

Encouragées par le programme « Made in China 2025 » lancé par Pékin pour promouvoir la marque Made in China et acquérir à l’étranger des capacités technologiques œuvrant au développement national, les entreprises chinoises ont dépensé 90 milliards de dollars rien qu’en 2016 pour acquérir des sociétés européennes, soit plus que le montant cumulé des dix années précédentes. Les rachats d’infrastructures critiques et d’entreprises spécialisées dans les hautes technologies a déséquilibré les rapports commerciaux entre l’Europe et la Chine.

Alors que les petites économies de l’est et du sud de l’Europe, qui dépendent des investissements chinois, semblent peu enclines à user de représailles contre Pékin, les grandes puissances envisagent des initiatives parlementaires pour filtrer les investissements de pays tiers dans les secteurs stratégiques. L’Allemagne, par exemple, adoptera en juillet une directive qui étendra le champ d’application d’une loi existante visant à restreindre les prises de contrôle par des acheteurs hors UE d’entreprises opérant dans des secteurs clés. Dans une proposition commune, l’Allemagne encore, la France et l’Italie entendent limiter les acquisitions par des entreprises détenues par l’État chinois. Pour le moment, seule la moitié des pays membres de l’UE sont dotés de dispositifs légaux permettant d’évaluer si des investissements représentent ou non une menace pour la sécurité et la politique nationale. Par conséquent, d’aucuns s’attendent à ce que le président de la Commission européenne plaide dans son discours-programme pour la mise en œuvre conjointe de systèmes nationaux capables de restreindre les acquisitions émanant de l’étranger dans les secteurs stratégiques.

Sur le plan politique, il apparaît difficile de défendre de secteurs jugés « sensibles et d’importance stratégique » dans l’intérêt national tout en se targuant d’ouverture économique. Sur le plan économique, on se demande comment autoriser les investissements étrangers sans tomber dans une surveillance et un contrôle excessifs de la part de l’État.

Avec un peu de recul, on peut interpréter les problèmes multiples et les controverses soulevés par l’entrée fracassante de la Chine dans la mondialisation comme le résultat d’une communication inefficace.

Pour désamorcer une situation qui semble de plus en plus tendue, il est d’une part indispensable que les dirigeants politiques nationaux comprennent rapidement la situation lorsque des investissements chinois sont impliqués et puissent communiquer comme il se doit les exigences réglementaires. Quant aux entreprises chinoises désireuses de prendre pied ou de consolider leur présence sur un marché étranger, au même titre que les entreprises non chinoises qui cherchent à attirer des investissements, elles doivent être en mesure de véhiculer rapidement et fidèlement des idées mais aussi de comprendre les pratiques commerciales et les juridictions d’un marché donné. Pour y parvenir, elles doivent pouvoir s’appuyer sur des services compétents pour la traduction de documents juridiques, financiers et réglementaires.

Avez-vous des questions particulières concernant les services de traduction en chinois de documents portant sur les fusions et acquisitions, la conformité aux réglementations, l’Union européenne et les lois sur la concurrence? Dans ce cas, n’hésitez pas à prendre contact avec les traducteurs chinois (présents dans nos bureaux aux États-Unis et en Europe) d’EVS Translations, acteur majeur sur le marché des services linguistiques certifiés depuis plus de 25 ans.