12.05.2015

Bombardier – Mot du jour

Le terme bombardier est employé notamment pour décrire les combats de la Première Guerre mondiale.
L’expression « artilleur bombardier » fait son apparition pendant la Grande Guerre : elle désigne un soldat engagé dans la guerre des tranchées, qui pouvait porter jusqu’à une vingtaine voire une trentaine de bombes ou de grenades autour de la taille. L’artilleur bombardier lançait ses bombes en direction de l’ennemi depuis la sécurité toute relative de sa tranchée.

Au fil de la guerre, la technologie connaît une évolution rapide et il ne faut pas attendre longtemps pour que des bombes soient larguées par voie aérienne depuis des ballons dirigeables ou des avions. Publié pour la première fois en 1917, le grand récit de guerre An Airman’s Outing du Capitaine John Alan Bott, as de l’aviation de la Première Guerre mondiale, fut rapidement rebaptisé Cavalry of the Clouds. Servant initialement comme artilleur, Bott devint ensuite pilote et abattit cinq avions ennemis. À la fin des hostilités, il devint journaliste et fut le cofondateur de la maison d’édition Pan Books. Dans son livre, il décrit le rôle et la fonction du bombardier qui consistent à « perturber les lignes de communication ennemies en veillant à larguer ses bombes sur une usine, un aérodrome, un quartier général, un nœud ferroviaire ou un dépôt de munitions ». Son récit retrace de manière frappante l’apparition des tactiques de la guerre aérienne moderne, telles que déployées par les avions de combat accompagnant les bombardiers dans leurs missions.

Au moment où la Seconde Guerre mondiale éclate, la force aérienne est considérée comme essentielle à la réussite des opérations militaires, et les escadrons de bombardiers chargés d’attaquer les infrastructures et les installations de production de l’ennemi font partie intégrante de cette stratégie. C’est de cette époque que date le terme anglais suicide bomber (avion-suicide ou kamikaze), utilisé dans le contexte des attaques d’avions de chasse dans le Pacifique kamikaze. Cependant, l’emploi de ce terme en anglais ne se généralisa qu’après une série d’attentats-suicides perpétrés en 1983 contre French des soldats américains pendant la guerre du Liban.