06.08.2015

Dentiste – Mot du jour

Personne n’aime rendre visite à un représentant de l’ordre médical, puisque cela signifie généralement que nous avons un problème physique. Cependant, de tous les professionnels de santé, celui que les gens redoutent le plus est probablement le mot du jour : le dentiste. Que cela soit dû à la sensibilité globale des dents et de la bouche et leur propension à la douleur, ou que ce soit parce que les gens ont du mal à justifier de telles dépenses pour une zone en apparence aussi petite, la plupart d’entre nous associe souvent une visite chez le dentiste à l’un des cercles de l’Enfer de Dante. Cependant, compte tenu du lien entre la santé buccale et la santé globale ainsi que de la douleur à laquelle une personne s’expose si elle ne rend pas de fréquentes visites à son dentiste, les soins dentaires souffrent d’une mauvaise réputation injustifiée. Pour y remédier, intéressons-nous à ce mot.

 

Au Royaume-Uni, pour devenir dentiste, il faut, outre suivre des études supérieures en soins dentaires, s’engager à participer au développement de la profession et à respecter un engagement de qualité, généralement défini par une association professionnelle comme la British Dental Association (BDA). Le mot dentiste vient du latin dent. Sa traduction anglaise, dentist, est un emprunt du français.

Actuellement, outre-Manche, le secteur des soins dentaires, qui génère 7 milliards de livres sterling, recense près de 9 000 cabinets et emploie près de 104 000 professionnels. Classé comme une industrie à croissance lente avec des prévisions de croissance annuelle estimées à 1 % ou moins, ce secteur a, au cours des dernières années, enregistré une baisse depuis ses recettes record de 2009-2010. Ce ralentissement de la croissance s’explique par le fait que près de 65 % des revenus du secteur proviennent du système de sécurité social britannique, le NHS, qui a enregistré une stagnation des niveaux de financement et même, dans certains cas, des coupes depuis l’introduction du concept d’austérité après la récente récession.

La première utilisation connue du mot anglais dentist date d’une édition de 1759 du journal The Edinburgh Chronicle. On le retrouve en 1760 dans le London Magazine dans lequel une personne était décrite comme « The distinguished Dentist and Deontologiste ». Enfin, illustrant que la douleur dentaire (ou sa peur) n’est pas une nouveauté, Oliver Wendell Holmes, dans son poème de 1855 The Music-Grinders écrit : « No! Pay the dentist when he leaves A fracture in your jaw » (« Non ! Payez le dentiste quand il vous fracture la mâchoire »).